Avec une finale en deux temps, soit deux distributions de points, en plus de la Power Stage, le tout sur un parcours rendu improbable par une météo clairement hivernale, la Stellantis Motorsport Rally Cup Belux a assuré sa part de spectacle ce week-end dans le cadre du Spa Rally 2023. Et comme attendu, les Peugeot 208 et Opel Corsa Rally4 ont pointé dans le sillage direct des bolides de la catégorie Rally2…
En l’absence de Marijan Griebel, qui avait décidé d’en rester là pour cette année, la lutte pour la victoire semblait devoir concerner l’Autrichien Julian Wagner (Peugeot), aux commandes du classement, et le jeune Belge Tom Heindrichs, leader chez les Juniors. C’était sans compter sur un troisième larron, le Luxembourgeois Steve Fernandes (Peugeot), qui profitait des spéciales disputées dans l’obscurité samedi soir pour batte ses adversaires directs au sprint et engranger les points de la victoire ! Fernandes devançait Julian Wagner et Tom Heindrichs, ce dernier pestant contre une rampe de phares assez peu efficace !
Bien parti, au point d’apparaître dans le top 3 en début de course, Benjamin Bosseloir (Peugeot) tentait de suivre le rythme des hommes de tête, pour achever la première journée en 4ème position devant Harry Bouillon (Opel), Maxim Decock (Opel), pénalisé d’une minute, l’Irlandais Niall O’Sullivan (Peugeot) et le Néerlandais Paul Allerts (Opel), qui confirmait le caractère très international de la Stellantis Motorsport Rally Cup Belux.
Dimanche matin, les compteurs étaient remis à zéro, et c’est le premier passage dans la redoutable spéciale de Theux, considérée comme le juge de paix du Spa Rally, qui faisait basculer le classement. Julian Wagner partait en effet à la faute, perdant beaucoup de temps dans une prairie, tandis que Steve Fernandes était victime d’une crevaison ! Plus tôt dans la matinée, c’est Benjamin Bosseloir qui quittait la bonne trajectoire et heurtait un poteau – sans dommage pour l’équipage – du côté de Herve !
Il n’en fallait pas plus à Tom Heindrichs, également auteur du meilleur chrono dans la Power Stage de Theux 2, pour se propulser aux commandes, remporter avec Jonas Schmitz une deuxième victoire de rang après celle de Saint-Vith (East Belgian Rally) et surtout prendre la deuxième place du classement final de la Stellantis Motorsport Rally Cup Belux 2023
« Quelle journée !, soufflait Tom Heindrichs au dernier TRC. Cette victoire, c’était l’objectif en début de semaine. On a beaucoup travaillé pour ça, et on est heureux du résultat. Hier soir, j’étais un peu frustré, mais on a retrouvé la motivation ce matin, en signant des bons chronos, et surtout sans commettre d’erreur… »
S’il a subi la loi de Heindrichs lors des deux derniers rallyes de l’année, Julian Wagner, copiloté par Hanna Ostlender, n’a assurément pas volé sa couronne 2023, décrochée dans des circonstances pas évidentes du tout…
« L’objectif premier était de remporter la Stellantis Motorsport Rally Cup Belux à l’occasion de cette double finale, analyse le jeune Autrichien. J’étais malade durant tout le week-end, mais cela ne m’a pas empêché de signer de bons chronos, jusqu’à notre sortie de route dimanche matin. C’était une épreuve terriblement compliquée, et je suis heureux qu’on arrive au bout, avec la couronne pour résultat…
Quant à Steve Fernandes, il ne pouvait que regretter la crevaison dans Theux 1, mais sa prestation n’est nullement passée inaperçue d’un bout à l’autre du week-end… « C’est comme ça, c’est le rallye, sourit le Luxembourgeois. On a commis une erreur dans la prise de notes, car on n’avait pas vu cette pierre dans la corde. Au cours de la dernière boucle, nous n’avons plus attaqué, l’objectif étant de conserver la troisième place… Je pense avoir montré qu’un vieux peut encore rouler avec les jeunes ! »
Au bout du compte, c’est Maxime Decock et Colin Van Renterghem qui ont pris la 4ème place finale le dimanche, devançant Harry Bouillon et Grégory Antoine – dont c’était le tout dernier rallye comme copilote –, Niall O’Sullivan et Grace O’Brien, ainsi que Paul Allerts et Joyce Ruiter. Un seul équipage, Benjamin Bosseloir et Hugo Cravillon, manquait donc à l’appel au bout de ces deux incroyables journées de course.
